Une nuit folle et dingue, c'est ce que j'avais vécu. Pour tout commencer, un ange espion, en qui j'avais confier la mission d'être mes yeux au paradis et en qui j'avais confiance, m'avait donné rendez-vous au muséum de l'art. Un endroit tout à fait chaleureux ou j'aimais m'y rendre car l'histoire qui y était racontée découlait de mes souvenirs, je me souvenais de tout lorsque j'y pénètrais et c'est ce qui me forçais à revenir sans cesse.

C'est ensuite que je fus piéger. Me donnant rendez-vous, je ne savais pas qu'il serait suivi et je sentis une odeur bizarre dès que j'y mis les pieds, cependant, je pensais qu'elle venait de lui et non des autres anges qui nous épiaient. Une embuscade surgit et je dus me défendre, bien sûr j'avais toujours pris mes précautions, mais là je devais avouer qu'ils m'avaient pris par surprise. Mes pouvoirs furent affaiblis bien que je n'eus pas besoin de les détruire. C'est là que je vis que mes dons venus de mon créateur commençaient à s'estomper. Je n'étais pas retourner au paradis depuis un bout de temps et tout cela me nuisait terriblement.

Puis, après mon combat fatal, le noir commença à entrer dans ma tête. C'était la première fois que je devais faire face à ce genre de situation. Mon ami, mon fidèle dus les rejoindre pour se rallier à leur cause, j'étais désormais seule et je m'évanouissais doucement pour ensuite me laissait au noir total. Le lendemain, lorsque la lumière du matin pénétra dans le musée, j'étais dans un endroit sûr, toujours dans cet endroit. C'était comme si rien ne s'était passé. Aucun garde n'avait l'air de se préoccuper de ma présence. J'allais donc au toilette, déserte. J'avais une mine affreuse, un bleu sur une joue et des cernes effrayantes. Je tentai d'user de ce qu'il me restait d'énergie, j'étais exténuée, il aurait fallu que je me repose pour retrouver mes force, mais le peut de puissance qui me restait réussi à faire partir la douleur et estomper les marques quelque peu.

Ce fut la première fois que j'avais eu mal dans mon existence. Jamais l'ange de la destruction n'avait eu le moindre mal, pourquoi maintenant ? Le paradis manquait à mon esprit. Sa puissance régénératrice n'était plus en moi. Je devais retourner chez moi, me reposer, me recharger pour une autre attaque. Je sortis de la salle qui commençait à se remplir et rendis dehors. Toujours à porter de mon jean et de ma veste en cuir, je croisai une hybride, sage et en paix. Peut-être pouvait-elle m'aider, mais elle me disait vaguement quelque chose.

Je me dis de rester là à l'observer à agir. Comment elle agirait pour vivre comme une humaine ? C'était ce que je devais faire moi aussi, agir de cette façon. Elle aperçut soudain ma présence et je ne pus me détourner. Une vois intérieur me disait de rester et je l'écoutai. L'hybride s'approcha, menaçante se sentant presque en danger.

« Que fait un ange loin des siens et en plus, devant un muséum pour m'observer ? »

Je tentai de sourire gentiment repoussant mon envie de lui lancer l'un de mes sourires narquois. Il était clair qu'il ne fallait pas que je sois désagréable car un autre combat n'était pas envisageable pour le moment. Je me sentais impuissante et je détestais cette sensation, celle d'avoir perdu.

« J'essaie de faire la même chose que toi, vivre humainement loin des miens. »

Cette hybride m'avait l'air familière et je ne savais pas pourquoi. Peut-être qu'avec les siècles, nous nous étions rencontrés ou même croisés. Enfin, si elle était une hybride absolue, ses parents avaient sans doute péris de ma main. Ou l'ange l'ayant conçu était devenu un déchu aujourd'hui. Toutefois, il était certain que je connaissais tous les anges et démons de la planète, les hybrides par contre, je ne les connaissais pas par choeur. La jeune blonde avait pu reconnaître mon odeur, cela prouvait qu'à part ses parents, elle avait déjà rencontré des anges.

J'avais cru qu'avec le temps, mon odeur d'immortel disparaîtrait comme mes dons et mes sens surhumains. Je pensais, à ce que je pourrais faire d'une nouvelle attaque, si c'était elle qui donnerait l'assaut ou un autre ange prêt à m'exterminer. Si c'était quelqu'un d'autre que la belle blonde devant moi je tenterais sans doute de la protéger et de l'emmener loin de là comme elle n'avait sans doute plus l'expérience de se battre contre des anges. Je me demandais soudain quel âge avait-elle. Je pouvais peut-être encore le savoir avec son parfum ou ça aussi avait disparu de mes capacités.

En toute discrétion, nous étions là à nous murmurer des paroles trop basses pour qu'un simple humain réussisse à nous comprendre. L'hybride avait sans doute de bonnes raisons pour rester à l'écart de la guerre qui sonnait. Peut-être à cause qu'elle avait une famille, un mari, des enfants ou bien elle était peut-être comme moi, lasse de se battre et voulait mourir comme une humaine. Se battre pour eux, les défendre.

« Moi je ne compte même plus les années tellement j'essaie de vivre comme eux, mais on ne peut échapper à son destin. Pour ma part , je suis une hybribe absolue et je m'appelle Billy Summer Tisdale. Et toi,tu es un ange, mais je ne pensais pas te connaitre... »

Cette seule phrase me laissait sous-entendre qu'elle était âgée. Elle aussi devait m'avoir aperçu quelque part, mais ce n'était peut-être qu'une intuition, comme la plupart des fois ou notre instinct d'immortel nous protégeait des forces malsaines et trop fortes pour nous. Pour moi, il était rare que c'était arriver, comme Dieu voulu que je sois l'un de ses anges les plus forts. Il n'y avait que certains Archange et mon jumeau capable de me blesser. Les hybrides par contre, jamais je n'en avait combattu un, espérons que ce ne soit pas aujourd'hui.

« Je suis Cahetel, l'ange de la destruction, ou si tu préfères, Calypso Adam, dis-je en lui serrant fermement la main d'une belle douceur. »

Elle ne m'avait pas l'air dangereuse, mais si elle avait des enfants, comme une maman ours elle serait féroce et sur ses gardes. J'essayais de sourire pour lui montrer que je ne lui voulais aucun mal.

Billy répondit à l'une de mes questions, mais pas entièrement. Elle m'expliqua pourquoi je lui semblait familière, mais pas le contraire. D'où je la connaissais ? J'essayais de me rassurer en me disant que je l'avais croisé quelque part autre que sur un champ de bataille. Cependant, si elle s'était déjà battue, elle ne serait sans doute pas là à me causer tranquillement, elle fuirait, surtout si elle avait une famille. Je m'étais toujours demander pourquoi et surtout comment des hybrides absolus avaient pu voir le jour, c'était seulement dégoûtant, mais je les comprenais d'une manière. Mon jumeau était également devenu un démon et non un déchu, ce qui était étrange. Je n'avais tout simplement pas le choix, il fallait que j'ai un côté obscur pour détruire autant d'âme et d'être.

Elle avait donc été élevé par un ange déchu, cela expliquait pourquoi Lucifer était tant concentré sur les hybrides. Peut-être faisait-il une armé. D'un autre point de vu, je ne croyais pas que Billy était prête à se battre, elle ne sentait pas la rage, ni la colère que l'on ressent en combattant le mal. L'hybride avait plutôt l'air d'une gentille fille loin de tout ça et non préparer. Peut-être pourrais-je lui aider. Mais que me prenait-il ? J'avais pensé sans réfléchir, aider une hybride n'était pas du tout une bonne idée. Toutefois, si elle voulait survivre à ce qui allait arriver, elle devait être prête pour sauver ses enfants et son mari. Avoir une hybride comme alliée ne serait pas une mauvaise idée tout compte fait.

« C'est seulement parce que tu as des pouvoirs liés à ces noms Billy, si tu ne les as pas encore découvert après toutes ces années, c'est dommage pour toi. »

Billy semblait perdue dans ses pensées et je sentis sa main se contracter. On aurait dit que la force et la colère montait en elle. Je souris calmement. La peur l'avait pris, je pouvais le voir sans ses yeux, tout cela mélanger à la haine, mais la haine envers qui ou quoi ?

« Tu sais, je ne comptes pas faire de mal à quiconque, ni à ta famille, ni à tes amis et à aucun autre être humain. Je suis un ange, je suis là pour les défendre, enfin depuis que j'ai quitté les cieux. »

De mon ton posé, j'espérais la calmer un peu. J'étais bonne là-dedans même si mon vrai nom n'avait rien de rassurant. Je n'étais pas aussi méchante que tout le monde le prétendait.